Theleme Ensemble Basel


Perdre rien - Claude Le Jeune

L'Église catholique avait réservé l'exécution du chant liturgique à la seule profession ecclésiastique ; la Réforme, en revanche, a tenté de le "rendre" à l’assemblée. Mais cette pratique musicale ne s'est pas arrêtée à la sortie du temple ou des écoles. Le chant des psaumes résonnait dans les rues et les boutiques, et jusque dans les demeures de ceux qui pratiquaient la polyphonie à domicile. Les psaumes et les chants spirituels remplacèrent rapidement (parfois par simple substitution de textes) les chansons profanes de la Renaissance, considérées comme "folles, vaines et viles" - en bref, immorales.

Dans le courant du 16ème siècle, le répertoire des chansons spirituelles s’étoffe et se complexifie. Les textes mis en musique regorgent de sens cachés et la polyphonie se cisèle, la virtuosité égale celle des madrigaux italiens. C’est ce répertoire dont chaque écoute délivre de nouveaux trésors que thélème présente dans le programme Perdre rien.

 

Perdre rien plus je ne pourroy
Ayant perdu la vie mesme,
Si ce n’est le plaisir extresme
Que de ma perte je reçoy.

 

 

DISTRIBUTION

Chantal Santon-Jeffery, superius
Julien Freymuth, haute-contre
Cyril Escoffier, ténor
Loïc Paulin, ténor
Jean-Christophe Groffe, basse et direction
Ziv Braha, luth et viole de gambe
Ryosuke Sakamoto, viole de gambe et luth
Leonardo Bortolotti, viole de gambe
Elizabeth Rumsey, viole de gambe
Alexandra Polin, viole de gambe

 

 

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